miércoles, 18 de julio de 2018

Ecos de l’Ekidistan.



Diari d’estiu (2)

Ecos de l’Ekidistan.

Molts francesos honestos van comprendre i acceptar les paraules i els raonaments del general Petain expressades en aquest discurs del 30 d’octubre de 1940. Segur que les van considerar necessàries, urgents i la més evident conseqüència del sentit comú per assegurar el bé comú. Al mateix temps no deurien tampoc entendre qui era ni què volia exactament aquell altre general que des de Londres havia fugit i que pretenia enfonsar encara més la seva estimada i eterna França en el pou de la desgràcia. ¿Qui era De Gaulle que només el coneixien a casa seva?, ¿un aventurer?, ¿un romàntic milhomes físicament deforme que pretenia medrar a costa de les penes dels francesos? Havia hagut una guerra i ara calia, amb l’ajuda també dels nous amics de França, reconstruir-la i curar ferides, no pas enfrontar els francesos els uns contra els altres i trencar la seva preuada convivència per crear un clima d’enfrontament civil. Aquests francesos íntegres creien, també honestament, que no només França, que tota Europa necessitava pau i concòrdia i que la millor manera de fer-ho era la col·laboració, també amb els que suposadament eren els seus rivals i havien estat els seus enemics, però per sobre de tot acceptar la nova realitat que s’estava imposant arreu amb la força de la força i la seva raó que sempre és, sinó la millor, la única. Pel bé de tothom i pel bé dels seus fills calia fer confiança al general Petain, l’únic que realment assegurava als francesos un futur.

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Vichy, 30 d’octubre de 1940


Français,

J'ai rencontré, jeudi dernier, le chancelier du Reich. Cette rencontre a suscité des espérances et provoqué des inquiétudes. Je vous dois à ce sujet quelques explications. Une telle entrevue n'a été possible, quatre mois après la défaite de nos armes, que grâce a la dignité des Français devant l'épreuve, grâce à l'immense effort de régénération auquel ils se sont prêtés, grâce aussi à l'héroïsme de nos marins, à l'énergie de nos chefs coloniaux, au loyalisme de nos populations indigènes. La France s'est ressaisie. Cette première rencontre, entre le vainqueur et le vaincu, marque le premier redressement de notre pays. C'est librement que je me suis rendu à l'invitation du Führer. Je n'ai subi, de sa part, aucun "diktat", aucune pression, Une collaboration a été envisagée entre nos deux pays. J'en ai accepté le principe. Les modalités en seront discutées ultérieurement.

A tous ceux qui attendent, aujourd'hui, le salut de la France, je tiens à dire que ce salut est d'abord entre nos mains.

A tous ceux que de nobles scrupules tiendraient éloignés de notre pensée, je tiens à dire que le premier devoir de tout Français est d'avoir confiance.

A ceux qui doutent, comme a ceux qui s'obstinent je rappellerai qu'en se raidissant à l'excès, les plus belles attitudes de réserve et de fierté risquent de perdre de leur force.

Celui qui a pris en mains les destinées de la France a le devoir de créer l'atmosphère la plus favorable à la sauvegarde des intérêts du pays. C'est dans l'honneur -et pour maintenir l'unité française, une unité de dix siècles, dans le cadre d'une activité constructive du nouvel ordre européen, que j'entre aujourd'hui dans la voie de la collaboration. Ainsi, dans un avenir prochain, pourrait être allégé le poids des souffrances de notre pays, amélioré le sort de nos prisonniers, atténuée la charge des frais d'occupation Ainsi pourrait être assouplie la ligne de démarcation et facilités l'administration et le ravitaillement du territoire.

Cette collaboration doit être sincère. Elle doit être exclusive de toute pensée d'agression. Elle doit comporter un effort patient et confiant.

L'armistice, au demeurant, n'est pas la paix. La France est tenue par des obligations nombreuses vis-à-vis du vainqueur. Du moins reste-t-elle souveraine. Cette souveraineté lui impose de défendre son sol, d'éteindre les divergences de l'opinion, de réduire les dissidences de ses colonies.

Cette politique est la mienne. Les ministres ne sont responsables que devant moi. C'est moi seul que l'Histoire jugera. Je vous ai tenu jusqu'ici le langage d'un Père; je vous tiens aujourd'hui le langage du Chef. Suivez-moi. Gardez votre confiance en la France éternelle !